Wednesday, April 1, 2009

Georges Frêches, président de la région Languedoc-Roussillon, vient d’être relaxé par la cour d’appel de Montpellier pour avoir traité les harkis de « sous-hommes » en février 2006. Ce n’est pas la première fois qu’il comparaissait devant un tribunal. Mardi dernier (le 12 septembre), il a été condamné à 1 500 euros d’amende par la cour d’appel de Montpellier pour diffamation. Georges Frêche s’était demandé publiquement en pleine crise des banlieues, à l’automne 2005, « si ce ne sont pas les flics qui, comme en mai 68, mettent le feu aux bagnoles ».

Du pape Jean-Paul II qualifié d’« abruti », aux footballeurs de l’équipe de France traités de « crétins qui ne savent pas chanter "La Marseillaise" », Georges Frêche est un multirécidiviste des dérapages verbaux qui reste incontrôlable. Florilège.

Le 14 novembre 2006 : « Dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s’il y en a autant c’est parce que les Blancs sont nuls », avait lancé l’ancien maire de Montpellier devant le conseil d’agglomération de Montpellier. C’est cet énième dérapage qui lui a valu d’être exclu du Parti socialiste en janvier 2007. Georges Frêche avait alors estimé que son exclusion du PS était « jouée d’avance (…). C’est un procès de l’Inquisition qui rappelle les pires moments du stalinisme. On offre ma tête au peuple en espérant gagner quelques voix dans les DOM ».

11 février 2006 : « Vous faites partie des harkis, qui ont vocation à être cocus toute leur vie... Vous n’avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes... sans honneur ! » avait-il assené lors d’une cérémonie à la mémoire de Jacques Roseau, le leader pied-noir assassiné en 1993. Le 28 février, il est suspendu des instances dirigeantes du PS.

Novembre 2005 : « Rien à foutre des commentaires d’universitaires trous du cul. On les sifflera quand on les sollicitera », avait déclaré Georges Frêche à propos d’un projet de musée destiné aux Français d’Algérie.

Juin 2005 : « Jamais la Chine n’a envahi le Tibet. Ce sont les Tibétains qui ont envahi la Chine », explique cet ancien maoïste.

Avril 2005 : « J’espère qu’il sera meilleur que l’autre abruti », a déclaré le président de la région Languedoc-Roussillon à propos de l’élection de Benoît XVI, lors d’un conseil d’agglomération de Montpellier. « J’ai dit qu’il avait des positions d’abruti » sur le mariage des prêtres et l’usage des préservatifs.


Février 2005 : « Nicolas Sarkozy est un grand mamamouchi aux talons compensés. Il périra par sa Marie-Antoinette. »

Juin 2000 : lors de l’inauguration du tramway de Montpellier, après avoir lancé à propos d’une femme voilée : « Ne vous inquiétez pas pour la dame, elle n’a pas les oreillons », il avait poursuivi en notant « Ici, c’est le tunnel le plus long du monde : vous entrez en France et vous ressortez à Ouarzazate ». Battu aux élections législatives en 2002, il explique : « La droite a été soutenue par les islamistes et les femmes voilées d’Al-Qaïda. »