Thursday, March 5, 2009

GENEVE, 3 mars (Reuters) - Opel et Vauxhall, filiales de General Motors (GM.N), auront de sérieux problèmes de liquidité au début du deuxième trimestre et il faudra réduire sensiblement les salaires pour éviter de fermer trois usines en Europe, ont estimé mardi des dirigeants de GM.

"Cela dépend beaucoup de la volonté de nos effectifs de faire des sacrifices partagés et c'est difficile à prévoir parce que tout le monde doit donner pour que certaines usines ne soient pas fermées", a déclaré le président de General Motors Europe Carl-Peter Forster lors du Salon automobile de Genève.

"Honnêtement, je ne peux rien prédire. Demandez (au leader du syndicat GME) Klaus Franz: il veut tout à fait partager le fardeau mais on peut se demander si 50.000 personnes sont prêtes à le suivre."

Forster n'a pas précisé quels sites étaient sur la sellette mais on évoque en général Anvers et Bochum, en Allemagne.

"Techniquement, et pour aller au plus simple, la meilleure solution est de loin de fermer les usines", a-t-il ajouté, précisant néanmoins que GM voulait réduire les coûts du travail de 1,2 milliard de dollars en recourrant à des baisses de salaire, à une réduction de la durée hebdomadaire du travail et aux départs volontaires.

GM veut scinder ses filiales Opel et Vauxhall en une entité autonome ouverte aux investisseurs extérieurs. Il réclame 3,3 milliards d'euros d'aides européennes pour financer ce plan.

Concernant Saab, GM est disposé à laisser un acheteur profiter d'un partage de technologies mais sinon, la marque suédoise est laissée à elle-même, a dit de son côté le directeur général adjoint de General Motors Fritz Henderson.

"Saab est en phase de réorganisation en Suède; s'il ne peut pas se réorganiser, c'est la faillite, voilà tout", ajoute-t-il.