Friday, February 27, 2009













LE TROUPEAU

D'avoir mené les chevaux
D'avoir traversé les glaces
Pour me bâtir mon troupeau
N'apaise pas mon angoisse

Pourtant le soleil est haut
Dans l'azur pas de menaces
Je rêve parmi les chevaux
D'horizon mauve et d'espace

Je voulais donner mon sang
Ma vigueur et mon audace
Mais sans passion à présent
Dieu que cette vie me lasse

Tous les gens de Durango
De Catane à Minor Track
Trouvent trop bon le Très-Haut
De m'avoir sauvé des glaces

Va je déteste la vie
De ces bâtisseurs d'empires
De ces voleurs de prairie
Où tu trouveras ta place

Je partirai cette nuit
Sous un ciel peuplé d'étoiles
Je ne connais qu'une envie
Je veux retrouver mon âme

D'avoir mené les chevaux
D'avoir traversé les glaces
Pour me bâtir mon troupeau
N'apaise pas mon angoisse

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CHEYENNE AUTUMN

Viens doux soleil
Que tes rayons
Agitent autour de moi
Ce monde d'abeilles
Qui palpitent
Impatient au fond des fois

Sors du long sommeil
Les loutres endormies
Près des torrents
Où luttent sans bruit
Des poissons amoureux
Dans le courant

Ton amour s'en va
Ton amour revient
Ton amour...
Que l'amour est loin...
... nostalghia...


LE GARCON QUI MAUDIT LES FILLES

Je me suis assomé contre les grilles
Qui hautes entourent ta maison
J'ai longtemps attendu la nuit
Couché ventre nu sur la gazon
De quel chagrin pleurent les filles
Quel noeud serré étreint les garçons
Bientôt pris dans les filets de la vie
Humides comme deux poissons

A l'heure de céder à l'envie
Le diable dessous ton jupon
T'a dit vois tu n'es plus de ton ami l'amie
Regarde il porte un caleçon
Je déteste pour toujours les familles
Plus tard je donnerai mes raisons
Aujourd'hui je suis un garçon
Qui maudit les filles
Et n'en tire que des chansons

Goûtez de l'enfant dont elles rient
Que l'on a vendu aux cochons
Qui trouve dans le ventre des filles
Les hautes grilles d'une maison
Quel noeud serré défait la fille
De quel chagrin pleure le garçon
Ce temps perdu que mes chansons l'essuient
Mon coeur aimait plus que de raison


TE GARDER PRES DE MOI

Nos amours se défont
Tout s'efface
Pressé par le temps qui passe
Quand monte au loin
Dans une rumeur
Le chant du très vieil indien
"Fous d'aventure
Respectez le destin"
Je veux te garder près de moi

Corps épris
Voyageur
Ton esprit
Joue comme un derviche tourneur
Les amants ébouriffés par la danse
Du sacré tourment
Chantent au matin
Prisonniers du destin
Je veux te garder près de moi

Souvenirs
Lourds secrets
Vos mumures s'insinuent
Dans nos armures
Veux-tu bien jeter à nouveau
Tes jambes autour de mes reins
Je te le jure
Je me fous du destin
Je veux te garder près de moi