Tuesday, February 24, 2009

Skype & Eurojust

Carmen Manfredda, qui sera chargée de l'investigation d'Eurojust, explique que "la possibilité d'intercepter les conversations téléphoniques sur Internet sera un outil essentiel à l'avenir, pour combattre la criminalité internationale organisée, en Europe et ailleurs. Notre objectif n'est pas d'interdire la téléphonie sur Internet, mais de contrer les criminels qui utilisent Skype et d'autres logiciels similaires pour planifier et organiser leurs actions". Toutefois, il est probable qu'à la seconde où les policiers pourront écouter Skype, les criminels auront trouvé un autre moyen de contourner les écoutes.

Contacté par lepoint.fr, Skype a simplement répété une déclaration faite dans un communiqué : "Skype coopère pour faire respecter la loi, dans les domaines où c'est techniquement et légalement possible." Mais une phrase a probablement fait grincer des dents à Bruxelles : "Skype reste intéressé par une coopération avec Eurojust, même s'ils ont choisi de ne pas nous contacter avant de publier ce rapport inexact." Les rapports ne semblent pas au beau fixe entre les deux entités, et la coopération s'annonce difficile.

Interrogé par lepoint.fr à propos de l'existence de telles pratiques d'écoute en France et de la difficulté technique pour les réaliser, le Sicop (service de communication de la Police nationale) n'a pas souhaité répondre.