Thursday, February 26, 2009

Taoufik Amri, la police aurait menti

Taoufik Amri, la police aurait menti
Vidéo envoyée par hopto

Les papiers de cet homme disparu à Nantes depuis le 22 novembre ont été retrouvés hier.

Affaire à suivre : Selon le Figaro, Taoufik Amri, la police aurait menti.

Au début ils ont nié de l'avoir interpellé.
Aucun compte rendu de leur activité.

12/12/2006

http://info.france2.fr/france/26641070-fr.php


Les papiers de cet homme disparu à Nantes depuis le 22 novembre ont été retrouvés hier.

Des documents appartenant à cet ouvrier de 33 ans, disparu dans la nuit du 22 au 23 novembre après avoir été contrôlé par une patrouille de police, ont été retrouvés lundi dans un cours d'eau, selon Le Figaro de ce mardi.

La découverte a été faite à près de 500 mètres du lieu où les policiers ont affirmé avoir relâché le disparu.

La police parle de contrôle bref
Taoufik Amri a disparu après avoir été embarqué dans un véhicule de police à Nantes, ont rapporté des témoins qui avaient passé la soirée en sa compagnie. Ce père de famille âgé de 33 ans avait été repéré en état d'ébriété à la sortie d'un café du centre de la ville où il se trouvait auparavant avec des collègues de travail. Ces derniers l'ont bien vu monter dans le fourgon mais pas en ressortir.

Le procureur de la République de Nantes Stéphane Autin a indiqué dimanche que l'enquête menée par le SRPJ de Nantes sous le contrôle d'un juge d'instruction "confirme la version donnée par les policiers" quant à l'extrême brièveté du contrôle.

L'heure exacte du contrôle du disparu, et donc la durée possible de sa présence dans le fourgon de police, faisait jusqu'à présent l'objet de divergences entre les déclarations des policiers et celles de deux collègues de M.Amri présents lors de son interpellation.

L'enquête a permis de confirmer que Taoufik Amri avait bien été contrôlé brièvement dans la nuit du 22 au 23 novembre peu après 00h03, et quelques minutes avant que la patrouille de police qui l'avait interpellé ne rentre au commissariat à 00h24, a précisé le procureur.

Les policiers affirment avoir pris en charge quelqu'un le soir du 22 novembre, qui correspondait à la description de l'auteur d'un vol commis dans un bus le soir même. D'après eux, ils l'ont déposé quelques instants plus tard dans une rue du centre de Nantes.

Néanmoins, la version des policiers est affaiblie par le fait qu'ils n'ont pas pris la peine de consigner leur intervention, comme la procédure habituelle les y oblige.

Le témoignage des proches de M.Amri
Les collègues de M.Amri, MM. Jehaider et Mansour Benchenina, ont indiqué que l'interpellation s'était déroulée sans violence, la jugeant même "normale" compte tenu de l'état d'ébriété de leur ami.

Ils ont en revanche estimé que les policiers auraient dû "l'emmener directement au poste car il ne fallait pas le laisser dans la rue" compte tenu de son état. Une estimation contestée par les policiers qui ont affirmé que M.Amri n'était pas dans un état d'ivresse nécessitant de le conduire au poste.

Le lendemain, sans nouvelle de leur collègue ils ont contacté le commissariat de Nantes, sans résultat. Son épouse a signalé sa disparition au commissariat d'Alençon le 24 novembre. Mon mari " m'a téléphoné la dernière fois le mardi 21 au soir. Il m'a dit qu'il voulait rentrer vite pour voir sa petite fille qui va avoir 3 mois.J'ai toute confiance en ses amis. Mon mari les connaît depuis longtemps. Ils se considèrent tous comme des frères", a ajouté son épouse.

Recherches infructueuses sur la Loire
Les recherches menées sur la Loire samedi par plusieurs équipes de pompiers n'ont pas permis de retrouver trace de M.Amri. D'autres recherches les jours précédents dans les foyers d'accueil et hôpitaux de la région de Nantes n'avaient pas donné davantage de résultat, et les enquêteurs se concentrent désormais sur la recherche de témoignages.

Un appel à témoin devrait être lancé prochainement afin de tenter de retracer le parcours de Taoufik Amri après sa libération, selon des sources proche de l'enquête.

M.Amri était venu passer la journée à Nantes avec deux collègues, des intérimaires originaires de l'Orne, travaillant sur un chantier à Cholet (Maine-et-Loire).