Monday, March 2, 2009



« La veulerie de saint François » (musée d’Assise).
F François
prénom masculin, signifiant littéralement : « Mon Dieu, quel imbécile ! » ; du celte fran (« Mon Dieu ») et
cois (« quel imbécile » !).
En effet, tous les gens qui s’appellent François sont des imbéciles, sauf François Cavanna, l’écrivain,
François Chatelet, le philosophe, et François Cusey, de chez Citroën, qui a honoré l’auteur de son amitié
pendant leur incarcération commune au dix-huitième régiment des Transmissions d’Epinal. Tous les François
sont des imbéciles. La preuve en est que, lorsqu’ils croisent un imbécile, certains l’appellent François.
Le plus souvent, l’ambition, pour ne pas dire l’arrivisme, des François, est à la mesure de leur imbécillité,
bien que je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’il y’ait deux « l » à l’imbécillité alors qu’imbécile n’en prend
qu’un. Dura lex, mais bon.
Quand ils sentent le vent tourner, grâce à leur instinct d’imbécile, les François n'hésitent pas à s'engager dans
la Résistance en 43, 44, 45, voire, pour les plus sots, en 46. Grâce à la longueur de leur crocs, qui laissent des
traces sur les moquettes ministérielles où ils plient l'échine jusqu'à ramper pour obtenir la moindre poussière
de pouvoir, les François peuvent espérer se hisser un jour sur le plus élevé des trônes. Alors, serein, benoît,
chafouin, plus cauteleux que son hermine et plus faux que Loyola, il entraîne paisiblement le royaume à la
ruine, en souriant comme un imbécile.