Tuesday, March 10, 2009






"Je n'ai aucun doute : la justice prévaudra à propos de la cause tibétaine", a-t-il soutenu en exhortant, une nouvelle fois avec une certaine ambivalence, les Tibétains - dont beaucoup éprouvent ressentiment et frustrations - à "espérer le meilleur tout en se préparant au pire". En novembre dernier, le dignitaire bouddhiste a lui-même "reconnu l'échec" de son combat pour une autonomie "significative" du Tibet, après huit ans de négociations infructueuses avec Pékin. À la même époque, des exilés militaient pour une radicalisation de la lutte, et des groupes de jeunes Tibétains à Dharamsala continuent de réclamer l'indépendance.

Pour prévenir toute protestation en ce 50e anniversaire et pour le premier des émeutes de mars 2008 (21 tués selon Pékin, 203 selon les exilés), la Chine a déployé d'importantes forces de sécurité sur le plateau tibétain. D'après les témoignages d'habitants, joints au téléphone par l'AFP, la police et l'armée sont présentes en grand nombre, au Tibet et dans les régions environnantes touchées par les troubles il y a un an. "Il y a des patrouilles de policiers armés dans les rues 24 heures sur 24. Ces dix derniers jours, le nombre de policiers a augmenté", a déclaré un habitant d'un département de la province du Qinghai. La police a aussi expulsé, mardi, des journalistes de l'AFP d'une zone tibétaine de l'ouest de la Chine, où ils visitaient un monastère.