Tuesday, March 31, 2009

Pour la France, le G20 sera "concret" ou ne sera pas. À 48 heures de l'ouverture du très attendu sommet de Londres sur la crise internationale, Nicolas Sarkozy continue de faire pression pour que des avancées effectives découlent de cette réunion. "Si ça n'avance pas, ce sera la chaise vide ! Je me lèverai et je partirai", aurait ainsi glissé le chef de l'État, en aparté, à la fin du conseil des ministres le 18 mars, d'après Le Figaro . "Rien ne serait pire qu'un G20 a minima, je préfère le clash au consensus mou", aurait glissé le président de la République à la veille de s'envoler pour la capitale britannique.

"Je ne m'associerai pas à un sommet mondial qui déciderait de ne rien décider"

Au coeur des préoccupations élyséennes, la régulation financière, jugée responsable en grande partie de la crise économique actuelle. Lors de son discours à Saint-Quentin, le 24 mars , Nicolas Sarkozy a prévenu que le G20 devrait aboutir à des "résultats" en la matière "On ne peut pas tout changer d'un coup mais il faut des résultats (...) Je ne m'associerai pas à un sommet mondial qui déciderait de ne rien décider", a-t-il alors averti, assurant que la France allait "porter le combat pour la moralisation du capitalisme financier et pour la refondation d'un capitalisme mieux régulé" lors de ce sommet de Londres.

Une volonté d'efficacité affichée depuis le 15 novembre dernier, lors d'un premier sommet du G20 censé aboutir à "une refondation du capitalisme" qui s'est tenu à Washington. La France, qui occupait alors la présidence de l'Union européenne, a alors exhorté les participants à formuler des propositions concrètes sur la régulation, la surveillance et la transparence des marchés d'ici au 31 mars 2009.