Wednesday, March 11, 2009

Le gouvernement de l'Alberta demande la tenue d'une enquête sur deux cas d'enfants autochtones brutalisés au moment où ils étaient à la charge de familles d'accueil.

Les autorités gouvernementales ont pris cette décision après qu'un bébé de 15 mois a été hospitalisé aux soins intensifs à Calgary la semaine dernière. L'enfant a subi de sérieuses blessures à la tête. Le bébé est entre la vie et la mort depuis son arrivée à l'hôpital. Les médecins pourraient renoncer à le maintenir artificiellement en vie.

Un autre cas a été rapporté à la mi-janvier quand une petite fille, âgée de 4 ans, est morte. La petite a subi un traumatisme crânien. Elle avait elle aussi été confiée à une famille d'accueil.

La ministre des Services à l'enfance, Janis Tarchuk, a demandé la tenue d'une enquête publique relativement à ces deux cas. Dans un premier temps, la ministre veut savoir ce qui s'est passé. Mais elle veut également faire la lumière sur les familles d'accueil qui avaient été choisies.

Certains croient qu'il serait souhaitable d'élargir le mandat de l'enquête demandée par la ministre. Un travailleur social à la retraite, Jake Kuiken, est d'avis que l'enquête devrait porter sur l'ensemble du programme de familles d'accueil, puisqu'elles relèvent toutes de la responsabilité du gouvernement provincial.

Il rappelle que ces familles ont une tâche colossale, qu'elles doivent, sans expertise, gérer des situations difficiles. Selon M. Kuiken, il faudrait s'assurer que les familles reçoivent le soutien nécessaire et revoir les procédures qui permettent à certains couples d'être acceptés comme famille d'accueil.

L'Alberta compte présentement 9000 enfants dont le sort a été confié à la Protection de la jeunesse.

Autre cas en 2007

En juin 2008, le gouvernement de l'Alberta avait annoncé son intention de réviser les procédures d'évaluation des candidatures pour les foyers d'accueil. Le gouvernement donnait ainsi suite aux huit recommandations du Rapport sur les services à l'enfance de la province. Ce rapport avait été commandé à la suite de la mort, en janvier 2007, d'un garçon de 3 ans qui avait été confié à une famille d'accueil.